Destination Wedding: Que fais tu lors de tes déplacements?
On pourrait penser que pour nous Wedding Planner spécialisés dans les mariages à l’étranger, se déplacer serait en quelque sorte des vacances. Ne vous y trompez pas, nous nous déplaçons bien pour travailler. Destination Wedding: Que fais tu lors de tes déplacements? cette question revient assez souvent. Lorsque les gens ne tirent pas eux même de conclusion trop hâtives.
Je vais vous raconter moi, comment je travaille et ce que je fais exactement lorsque je me déplace à l’étranger pour les mariages.
L’arrivée
Bien souvent, j’arrive en fin de journée ou en début de soirée après un voyage plus ou moins long mais dans tous les cas fatiguant. Le décalage horaire, le stress d’avoir laissé mes enfants à des milliers de kilomètres, ma peur de l’avion sont autant de facteurs qui m’épuisent durant le voyage. Soit je suis à New York et je vais manger rapidement dans un de mes lieux fétiches afin de retrouver des visages familiers que je suis heureuse de retrouver. Ou je suis dans une destination dans laquelle je me rends moins souvent et dans ces cas là je je file à mon hôtel afin de retrouver un semblant de visage humain, si possible en prenant une bonne douche.
Puis je sors faire le tour du quartier pour prendre mes marques et me dégourdir les jambes.
Le temps de vol fait parti du temps nécessaire pour mon déplacement, mais je ne travaille jamais pendant le vol. Bien entendu, ce sera plus ou moins long en fonction de la destination où je me rends. Mais sur place, j’ai besoin de 3 jours liés directement au mariage.
Mon Planning
- La veille pour les repérages et les derniers détails + les démarches administratives
- Le jour du mariage
- Le lendemain pour finaliser les démarches et débriefer avec l’équipe.
Je compte donc entre 4 et 5 jours, temps de trajet compris. Au delà ce n’est pas nécessaire et si je décide de rester plus c’est à mes frais et non à ceux des clients. Oui c’est plus fatiguant, oui je ne visite pas, mais nous sommes bien d’accord que les clients me payent pour travailler et non pour des vacances.
Il est très rare que je sois seule lors d’un de mes déplacements. Parfois je suis avec un professionnel du mariage, ou parfois mon mari m’accompagne et s’occupe de son coté lorsque je travaille. C’est plus agréable de partager les moments Off avec quelqu’un.
Restons pro
Le lendemain de mon arrivée, doit avoir lieu la première démarche administrative. Pour cette démarche j’accompagne toujours le couple. Nous y allons le matin tôt ou en fonction de ce que le couple a prévu. Cela se décide bien souvent durant les préparatifs. Le but est de faire en sorte que le couple perde le moins de temps possible pour profiter un maximum. Par ce que eux sont bien en vacances par contre. C’est ce qui va décider du nombres de jours dont j’aurai besoin sur place pour mener à bien mon travail.
Cela ne dure pas longtemps. Mais dans ces moments-là je ne prévois rien d’autre que d’être présente pour le couple afin de pallier aux imprévus. Cela les rassure aussi beaucoup. Une fois que cette première démarche administrative est terminée le couple continue le programme de son séjour. De mon côté, je vais faire du repérage pour la cérémonie, le restaurant, les fleurs, et tout ce qui peut être lié à leur jour J et qui nécessite une vérification de ma part. Il est toujours très important pour moi, si possible, de rencontrer les professionnels avant. Mais l’éthique de travail là bas et le professionnalisme dont font preuve les prestataires font que c’est extrêmement rare que je sois déçue. J’apprécie simplement de contrôler, et d’anticiper.
Cette partie-là peut prendre plus ou moins de temps. Cela dépend des imprévus, des solutions à trouver, des petits grains de sable qui se mettent souvent dans le rouages des préparatifs mais qui finissent toujours par être solutionnés.
Gérer la fatigue
Au bout de plus de 8 ans de métier, je suis beaucoup plus détendue les veilles de mariage car je sais que les professionnels et moi-même maîtriserons les moindres détails. Je me fais confiance d’avantage. Conditionner le couple sur le fait qu’ils vont vivre un mariage différent et se conditionner soit même. Cela se fait tout au long des préparatifs. C’est un conditionnement nécessaire pour le bon déroulement de chaque étape. Faire un mariage à l’étranger demande, en tant que professionnelle, d’être attentive à beaucoup plus de détails.
La veille du mariage, j’essaye autant que possible de ne pas me fatiguer. Tous les rendez-vous et les repérages ainsi que les démarches m’ont pris beaucoup sur cette journée. En général, une fois tout ça terminé, je fais ce que font TOUS les Américains après leur travail. Je vais prendre un verre, je commande à manger ou je vais faire trois courses puis je rentre manger et me reposer. Le décalage horaire n’est pas le plus terrible à ce moment-là. Si je suis dans une destination comme Hawaï, j’irai admirer le coucher de soleil en me promenant sur la plage.
Tout ce que vie un professionnel lors d’un mariage en France est décuplé ici. Beaucoup de chose sur un laps de temps court avec un décalage horaire à ne jamais prendre à la légère! JAMAIS!!! Je me retrouve dans un pays, une ville où absolument tout peut arriver. Hors d’une zone de confort que je contrôlerai bien plus si j’étais en France. Et pas toujours avec des professionnels que je connais et ceux ci ont une culture et une façon de travailler différente.
Cela demande une adaptation constante et c’est ce qui est le plus fatiguant finalement. Mais j’ai tellement plus appris en faisant des mariages à l’étranger. C’est l’expérience la plus incroyable. Se retrouver face à soit même et se dire « vas y tu y es alors fonce maintenant! ». On a pas le droit de douter, d’avoir peur, d’hésiter …. Juste let’s go!
Le jour du mariage
Le temps s’enchaine comme pour tous les mariages finalement. Il y a des imprévus différents qu’en France, des paramètres à prendre en compte que l’on ne pourrait même pas imaginer sur un mariage en France. Mais c’est ce qui fait tout le charme de mon métier en ce qui me concerne. Les journées commencent en général vers 6h30 mais je suis réveillée vers 5h. Puis se terminent souvent vers 20 heures pour moi. Cela dépend des souhaits du couple. Les nuits sont en général de 4 ou 5h de sommeil. Bien loin de mes 8 ou 10h habituels.
En me déplaçant à l’étranger pour leur mariage, je suis là pour les mariés ainsi que le bon déroulement de leur projet. Ils sont ma priorité absolue durant tout mon séjour. Leur confort passe avant tout le reste pour moi et bien entendu bien avant le faite de prendre du bon temps pour moi. Aux États-Unis les mariages terminent plus tôt qu’en France. Je n’ai jamais terminé à plus de 22 heures pour un mariage là-bas. Peut-être une fois mais parce que le projet était différent, et que l’équipe et moi-même avons profité de la soirée avec le couple à leur demande.
Le lendemain
Le couple et moi-même devons effectuer une dernière démarche sur place. Comme pour la veille du mariage je les accompagne tôt le matin afin de les aider dans ce périple administratif. Ensuite si il y a des choses à régler, des débriefing à faire concernant le mariage Je retourne voir les prestataires concernés. J’aime avoir les retours des mariés mais aussi des professionnels avec qui je travaille. Puis, c’est le moment où s’enchaîne d’autres rendez-vous. Des rendez-vous pour d’autres mariage en perspective, ou avec des professionnels qui souhaitent me rencontrer. Des rendez-vous pour des projets futurs. J’enlève mes talons, je chausse mes baskets et me voilà à parcourir plus de 20 km à pied chaque jour pour aller d’un endroit à un autre dans Manhattan.
À la fin du séjour
J’ai souvent une journée pour moi. Ou plutôt une après-midi. C’est aussi le moment ou je suis la plus fatiguée. Le décalage horaire commence à se faire sentir. L’excitation et le stress du mariage retombent. Le matin je peaufine ma valise pour le retour, je fais le check out. J’aime prendre mon temps ce jour là pour avoir un vrai petit déjeuner, profiter de l’instant présent et éviter de courir comme toujours. C’est aussi le jour où je fais les boutiques de souvenirs pour mes enfants et pour mes proches. Je réponds aux commandes et je me transforme en Père Noël.
Par habitude je retourne à des endroits qui me plaisent. Certains parcs, certains restaurants, puis j’essaye de voir des pros qui sont aussi des amis afin de partager un petit moment avec eux. C’est le moment durant lequel je me rend compte du bonheur que j’ai de travailler de cette façon. Je suis quelqu’un qui doute continuellement sur pratiquement tout. Cette journée me recentre sur l’essentiel.
Si je ne suis plus totalement dans le coté professionnel à ce moment là, je n’en reste pas moins joignable pour le couple. De manière générale ils profitent aussi de leur séjour et me laissent cette journée pour moi. Je ne pars pas tant qu’il y a un soucis pour eux. Il m’est arrivé une fois de passer l’après midi à la recherche des passeports que le couple avait perdu (Julie et Pierre je pense bien à vous et je vous adore). Cela ne fait pas parti de mon contrat, mais humainement parlant, je ne me voyais pas les laisser bloqué aux USA avec deux enfants en bas âges. Je me demande toujours comment j’aimerai que l’on agisse avec moi, et je fais en fonction.
Chance et travail
J’ai conscience de la chance que j’ai. Je suis sélectionnée par des couples qui viennent me chercher moi, pour m’emmener à l’autre bout du monde. Dans des endroits fabuleux. Lorsque je suis sur place, il ne me viendrait pas à l’idée de ne pas être joignable pour eux et de ne pas être à leur écoute. Ils ont toujours été très respectueux et ils ne m’ont jamais contacté pour des demandes complètement folles ou à des horaires impossibles lors de ces voyages.
Je garde de très bons souvenirs de moments partagés avec eux car oui dans ce type de mariage nous avons vraiment un lien privilégié avec le couple et leurs invités. Je suis donc allée visiter en leur compagnie un volcan éteint à Hawaï, j’ai partager un restaurant avec eux le soir de leur mariage à New York ou durant le séjour, Ou encore un brunch à Miami le lendemain de leur grand jour. Il n’y a aucun partage que j’ai oublié. Je les garde précieusement comme des bijoux inestimables.
Le nombre de rendez-vous, de kilomètres parcourus, la fatigue, le décalage horaire, l’envie de profiter du moment présent, font que je n’ai souvent pas le temps de visiter autant de choses que je le souhaiterais.
Mais ce que je garde en tête, c’est que j’ai la chance de faire un métier grâce auquel je peux découvrir le monde comme je le fais et des gens fabuleux !
2 commentaires
Laulhe chantal
Bravo
Je te souhaite plein de belle rencontre pour faire un métier qui te passionne vu comment tu en parle, ne doute pas de toi fonce ma belle
Bisous Chantal
Amandine
Merci infiniment pour ce si gentil commentaire! 🙂